François Nambot

« Vivre cette expérience du théâtre ensemble, ça ne disparaîtra jamais »

Révélé par Théo et Hugo dans le même bateau d’Olivier Ducastel et Jacques Martineau, le comédien François Nambot travaille actuellement à la création du spectacle Quai des Orfèvres d’après le roman de Stanislas-André Steeman, mis en scène par Raphaëlle Lémann. L’occasion de nous détailler sa vision de la culture, ses inspirations et le défi qui l’attend avec cette adaptation théâtrale.

« La scène, le jeu du moins, est un espace très rassurant... »

En quoi le théâtre est-il essentiel aujourd’hui ?

Il est essentiel dans ce qu'il peut avoir de cathartique. Et encore plus aujourd'hui où l'on a besoin de se libérer d'angoisses liées à la crise que nous traversons. Quand les salles ont brièvement rouvert en septembre 2020, les spectateurs étaient présents, avides de retrouver sur les scènes le spectacle des passions, des drames et des joies.

Comment voyez-vous le théâtre demain ?

Ouvert ! Avec des restrictions s'il le faut, des masques, du gel, tout ce qu'on voudra mais ouvert ! Se rassembler, vivre cette expérience du théâtre ensemble, ça ne disparaîtra jamais, ça a toujours existé. Alors ne pas pouvoir le faire en ce moment, c'est particulièrement troublant et inédit car les gens se rassemblent pour voir du théâtre depuis des siècles !

Votre définition de la culture ?

Indispensable et nourricière. Elle est une nourriture indispensable pour l'âme. On ne peut se contenter de manger, boire et dormir. Il faut absolument enrichir notre imaginaire. La culture sert à ça. Et à être moins con aussi, je crois.

Vos batailles pour la culture ?

Je ne suis engagé dans aucune association ou syndicat, d'autres le font bien mieux que moi et heureusement qu'ils prennent la parole. Je m'applique à bien faire mon travail pour que le théâtre ou les films remplissent leur mission de divertir en instruisant... La Fontaine s'en était fait une mission bien avant aujourd'hui d'ailleurs.

Qu'est-ce qui vous a fait aimer / choisir le théâtre ?

Je n'en ai aucune idée à vrai dire. Depuis le moment où, enfant, j'ai commencé à me déguiser et à m'inventer des mondes et des histoires, j'ai l'impression de n'avoir jamais voulu arrêter de le faire. La scène, le jeu du moins, est un espace très rassurant, (presque) tout est prévu, il ne peut rien arriver de grave, on est en sécurité. C'est très agréable.

J'ai un compagnonnage secret et intime avec l’œuvre de Jean-Luc Lagarce. Il vient de Besançon et sa région, comme moi.

Une rencontre artistique décisive ?

J'ai envie de citer mes deux professeurs de théâtre au conservatoire du 11e arrondissement de Paris, Alain Hitier et Philippe Perrussel. Ce sont eux qui m'ont appris mon métier, et d'une belle manière.

Un personnage fétiche ?

Ce serait plutôt un auteur qu'un personnage. Depuis des années j'ai un compagnonnage secret et intime avec l’œuvre de Jean-Luc Lagarce. Il vient de Besançon et sa région, comme moi. Ma mère, qui le connaissait, m'a même raconté qu'on le croisait parfois dans la rue quand j'étais enfant. Je n'en ai pas de souvenir. J'ai découvert son œuvre plus tard, j'ai mis en scène Juste la fin du monde, j'ai eu la chance de jouer dans Le Pays lointain mis en scène par Clément Hervieu-Léger à l'Odéon. C'est une œuvre à laquelle je reviens sans cesse et que j'appréhende à chaque fois un peu différemment avec l'âge.

« La pièce se déroule dans le milieu des artistes peintres et des mécènes... »

Quel a été le déclencheur de ce projet Quai des Orfèvres (Légitime Défense) de Stanislas-André Steeman ?

Raphaëlle Lémann est une grande lectrice de polars. Naturellement elle a eu envie de trouver un projet autour de ce genre. Il se trouve que Steeman, auteur d'un polar, Légitime défense, a lui-même adapté son roman en pièce avant que Clouzot ne s'en empare au cinéma. Et ce qui m'a attiré c'est un très bon texte et le plaisir de travailler à nouveau avec des camarades de longues dates, Bertrand Mounier, Philippe Perrussel, Malvina Morisseau et bien sûr Raphaëlle Lémann qui joue aussi dans le spectacle.

Quelles sont selon vous les différences majeures entre l’adaptation théâtrale du roman et le film d’Henri-Georges Clouzot ?

La pièce de théâtre est un huis-clos alors que le film se déploie dans plusieurs décors. Par ailleurs, on suit beaucoup plus le personnage du commissaire joué par Louis Jouvet au cinéma alors qu'au théâtre on est avec mon personnage, Noël Martin, suspect numéro un, du début à la fin. Ce genre de pièce à enquête, où le spectateur en apprend au fil du spectacle, est toujours jouissif, surtout quand les personnages sont de vrais caractères. C'est une pièce de caractère aussi.

Comment décririez-vous le personnage de Noël Martin que vous incarnez dans ce huis-clos ? Est-il maladivement amoureux ? 

Ah oui ! Au point d'être capable de faire des bêtises. Il aime jalousement, exclusivement, comme un enfant, de manière déraisonnable. C'est ce qui le rend attachant à certains moments, inquiétant à d'autres.

Le huis-clos se déroule dans l'atelier de Noël Martin, qui est aussi son appartement. On sent bien dans la pièce la difficulté de ces peintres à percer...

Le Jeu de la dame, mini-série diffusée sur Netflix, a remis en lumière les échecs. Comment se déroule cette partie d’échec ?

J'ai beaucoup aimé cette mini-série ! En ce qui concerne Quai des Orfèvres, il y en a un qui a toujours un coup d'avance, c'est le commissaire Maria, interprété par Philippe Perrussel. Il ne dévoile pas son jeu, mais on pressent qu'il en sait plus qu'il ne veut bien le dire. Noël Martin, au contraire, joue quasiment à jeu ouvert, presque grossièrement.

Comment dépeindriez-vous les personnages dans cet échiquier de la comédie humaine ?

Je les vois comme des gens seuls, qui tentent de sauver leur peau dans une histoire sordide. Ils mentent, dissimulent, sont égoïstes, tout ça pour écarter les soupçons qui pèsent sur chacun d'eux. C'est cruel mais c'est jouissif à jouer et à voir !

Le film est un magnifique hommage au monde du music-hall, à un petit monde désuet foisonnant d’humanité. Qu’en est-il de la version théâtrale ?

La pièce se déroule dans le milieu des artistes peintres et des mécènes de ces derniers. Le huis-clos se déroule dans l'atelier de Noël Martin, qui est aussi son appartement. On sent bien dans la pièce la difficulté de ces peintres à percer, à se faire reconnaître et les commandes alimentaires qui leur permettent de vivre.

Raphaëlle Lémann, en collaboration avec Denis Koransky à la lumière et Virginie H. aux costumes, a fait le choix de créer un film noir au théâtre.

Crime passionnel et jalousie. Peut-on parler ici de chronique de mœurs et quelle place occupe-t-elle au 21e siècle ?

Au 21e siècle comme aux siècles d'avant, le crime passionnel a toujours le vent en poupe ! Les gens continuent de tuer par amour ou par jalousie, ce qui fait, souvent, de bonnes histoires...

Le film noir est un film de genre à part entière. Comment le sublimer au théâtre ?

Raphaëlle Lémann, en collaboration avec Denis Koransky à la lumière et Virginie H. aux costumes, a fait le choix de créer un film noir au théâtre. Il sera question de se rapprocher du noir et blanc du cinéma, dans le choix des matériaux et couleurs du décor, grâce à une lumière quasi expressionniste, toute en rasant et en ombres, des costumes dont les teintes naviguent dans des camaïeux de gris et de bleus. C'est aussi une pièce d'ambiance et le visuel est primordial. C'est un vrai beau défi esthétique qui enthousiasme d'abord les collaborateurs du spectacle et le public ensuite, je l'espère !

« Venez nombreux... »

Une confidence ?

J'ai la hantise d'avoir mauvaise haleine en scène. Alors j'utilise tout un tas de trucs, des pastilles, de l'huile essentielle de citron (deux gouttes sur la langue), des Tic-Tac et puis bien sûr je me lave les dents aussi !

Un acte de résistance ?

Ce serait de se désinscrire et de quitter les réseaux sociaux. Mais bon, je dis ça, je ne le fais pas encore, mais je crois que ce serait bien.

Un signe particulier ?

Je suis anormalement de taille moyenne.

Un message personnel ?

Marina Foïs, je vous aime.

Un talent à suivre ?

Je suis un grand fan du travail de Julie Deliquet. Je crois avoir vu tous ses spectacles.

Ce que vous n’aimeriez pas que l’on dise de vous ?

"Il a très mauvaise haleine en scène..."

« Avec... »

...Vingt Mille Lieues sous les mers de Jules Verne, j’ai eu envie de lire, de lire, de lire...

...Marina Abramović, j’ai compris ce qu'était une performance artistique.

....les peintures de Mark Rothko, j'ai appris à me laisser submerger par la peinture.

...Didier Eribon, j’ai décidé de lire plus de sociologie.

...Illusions perdues d’Honoré de Balzac, j’ai rencontré un auteur que j'adore.

...Arthur Rimbaud, j’ai commis des vers que j'ai très vite jetés.

...La Traviata de Giuseppe Verdi, j’ai goûté au plaisir de l'opéra.

« Mon message au public... »

Venez nombreux quand les théâtres rouvriront, vous n'y risquez rien à part vous faire du bien.

Publié le
02
.
03
.
2021
Par Jérôme Réveillère

Révélé par Théo et Hugo dans le même bateau d’Olivier Ducastel et Jacques Martineau, le comédien François Nambot travaille actuellement à la création du spectacle Quai des Orfèvres d’après le roman de Stanislas-André Steeman, mis en scène par Raphaëlle Lémann. L’occasion de nous détailler sa vision de la culture, ses inspirations et le défi qui l’attend avec cette adaptation théâtrale.

Photo © Julie Reggiani

« La scène, le jeu du moins, est un espace très rassurant... »

En quoi le théâtre est-il essentiel aujourd’hui ?

Il est essentiel dans ce qu'il peut avoir de cathartique. Et encore plus aujourd'hui où l'on a besoin de se libérer d'angoisses liées à la crise que nous traversons. Quand les salles ont brièvement rouvert en septembre 2020, les spectateurs étaient présents, avides de retrouver sur les scènes le spectacle des passions, des drames et des joies.

Comment voyez-vous le théâtre demain ?

Ouvert ! Avec des restrictions s'il le faut, des masques, du gel, tout ce qu'on voudra mais ouvert ! Se rassembler, vivre cette expérience du théâtre ensemble, ça ne disparaîtra jamais, ça a toujours existé. Alors ne pas pouvoir le faire en ce moment, c'est particulièrement troublant et inédit car les gens se rassemblent pour voir du théâtre depuis des siècles !

Votre définition de la culture ?

Indispensable et nourricière. Elle est une nourriture indispensable pour l'âme. On ne peut se contenter de manger, boire et dormir. Il faut absolument enrichir notre imaginaire. La culture sert à ça. Et à être moins con aussi, je crois.

Vos batailles pour la culture ?

Je ne suis engagé dans aucune association ou syndicat, d'autres le font bien mieux que moi et heureusement qu'ils prennent la parole. Je m'applique à bien faire mon travail pour que le théâtre ou les films remplissent leur mission de divertir en instruisant... La Fontaine s'en était fait une mission bien avant aujourd'hui d'ailleurs.

Qu'est-ce qui vous a fait aimer / choisir le théâtre ?

Je n'en ai aucune idée à vrai dire. Depuis le moment où, enfant, j'ai commencé à me déguiser et à m'inventer des mondes et des histoires, j'ai l'impression de n'avoir jamais voulu arrêter de le faire. La scène, le jeu du moins, est un espace très rassurant, (presque) tout est prévu, il ne peut rien arriver de grave, on est en sécurité. C'est très agréable.

J'ai un compagnonnage secret et intime avec l’œuvre de Jean-Luc Lagarce. Il vient de Besançon et sa région, comme moi.

Une rencontre artistique décisive ?

J'ai envie de citer mes deux professeurs de théâtre au conservatoire du 11e arrondissement de Paris, Alain Hitier et Philippe Perrussel. Ce sont eux qui m'ont appris mon métier, et d'une belle manière.

Un personnage fétiche ?

Ce serait plutôt un auteur qu'un personnage. Depuis des années j'ai un compagnonnage secret et intime avec l’œuvre de Jean-Luc Lagarce. Il vient de Besançon et sa région, comme moi. Ma mère, qui le connaissait, m'a même raconté qu'on le croisait parfois dans la rue quand j'étais enfant. Je n'en ai pas de souvenir. J'ai découvert son œuvre plus tard, j'ai mis en scène Juste la fin du monde, j'ai eu la chance de jouer dans Le Pays lointain mis en scène par Clément Hervieu-Léger à l'Odéon. C'est une œuvre à laquelle je reviens sans cesse et que j'appréhende à chaque fois un peu différemment avec l'âge.

« La pièce se déroule dans le milieu des artistes peintres et des mécènes... »

Quel a été le déclencheur de ce projet Quai des Orfèvres (Légitime Défense) de Stanislas-André Steeman ?

Raphaëlle Lémann est une grande lectrice de polars. Naturellement elle a eu envie de trouver un projet autour de ce genre. Il se trouve que Steeman, auteur d'un polar, Légitime défense, a lui-même adapté son roman en pièce avant que Clouzot ne s'en empare au cinéma. Et ce qui m'a attiré c'est un très bon texte et le plaisir de travailler à nouveau avec des camarades de longues dates, Bertrand Mounier, Philippe Perrussel, Malvina Morisseau et bien sûr Raphaëlle Lémann qui joue aussi dans le spectacle.

Quelles sont selon vous les différences majeures entre l’adaptation théâtrale du roman et le film d’Henri-Georges Clouzot ?

La pièce de théâtre est un huis-clos alors que le film se déploie dans plusieurs décors. Par ailleurs, on suit beaucoup plus le personnage du commissaire joué par Louis Jouvet au cinéma alors qu'au théâtre on est avec mon personnage, Noël Martin, suspect numéro un, du début à la fin. Ce genre de pièce à enquête, où le spectateur en apprend au fil du spectacle, est toujours jouissif, surtout quand les personnages sont de vrais caractères. C'est une pièce de caractère aussi.

Comment décririez-vous le personnage de Noël Martin que vous incarnez dans ce huis-clos ? Est-il maladivement amoureux ? 

Ah oui ! Au point d'être capable de faire des bêtises. Il aime jalousement, exclusivement, comme un enfant, de manière déraisonnable. C'est ce qui le rend attachant à certains moments, inquiétant à d'autres.

Le huis-clos se déroule dans l'atelier de Noël Martin, qui est aussi son appartement. On sent bien dans la pièce la difficulté de ces peintres à percer...

Le Jeu de la dame, mini-série diffusée sur Netflix, a remis en lumière les échecs. Comment se déroule cette partie d’échec ?

J'ai beaucoup aimé cette mini-série ! En ce qui concerne Quai des Orfèvres, il y en a un qui a toujours un coup d'avance, c'est le commissaire Maria, interprété par Philippe Perrussel. Il ne dévoile pas son jeu, mais on pressent qu'il en sait plus qu'il ne veut bien le dire. Noël Martin, au contraire, joue quasiment à jeu ouvert, presque grossièrement.

Comment dépeindriez-vous les personnages dans cet échiquier de la comédie humaine ?

Je les vois comme des gens seuls, qui tentent de sauver leur peau dans une histoire sordide. Ils mentent, dissimulent, sont égoïstes, tout ça pour écarter les soupçons qui pèsent sur chacun d'eux. C'est cruel mais c'est jouissif à jouer et à voir !

Le film est un magnifique hommage au monde du music-hall, à un petit monde désuet foisonnant d’humanité. Qu’en est-il de la version théâtrale ?

La pièce se déroule dans le milieu des artistes peintres et des mécènes de ces derniers. Le huis-clos se déroule dans l'atelier de Noël Martin, qui est aussi son appartement. On sent bien dans la pièce la difficulté de ces peintres à percer, à se faire reconnaître et les commandes alimentaires qui leur permettent de vivre.

Raphaëlle Lémann, en collaboration avec Denis Koransky à la lumière et Virginie H. aux costumes, a fait le choix de créer un film noir au théâtre.

Crime passionnel et jalousie. Peut-on parler ici de chronique de mœurs et quelle place occupe-t-elle au 21e siècle ?

Au 21e siècle comme aux siècles d'avant, le crime passionnel a toujours le vent en poupe ! Les gens continuent de tuer par amour ou par jalousie, ce qui fait, souvent, de bonnes histoires...

Le film noir est un film de genre à part entière. Comment le sublimer au théâtre ?

Raphaëlle Lémann, en collaboration avec Denis Koransky à la lumière et Virginie H. aux costumes, a fait le choix de créer un film noir au théâtre. Il sera question de se rapprocher du noir et blanc du cinéma, dans le choix des matériaux et couleurs du décor, grâce à une lumière quasi expressionniste, toute en rasant et en ombres, des costumes dont les teintes naviguent dans des camaïeux de gris et de bleus. C'est aussi une pièce d'ambiance et le visuel est primordial. C'est un vrai beau défi esthétique qui enthousiasme d'abord les collaborateurs du spectacle et le public ensuite, je l'espère !

« Venez nombreux... »

Une confidence ?

J'ai la hantise d'avoir mauvaise haleine en scène. Alors j'utilise tout un tas de trucs, des pastilles, de l'huile essentielle de citron (deux gouttes sur la langue), des Tic-Tac et puis bien sûr je me lave les dents aussi !

Un acte de résistance ?

Ce serait de se désinscrire et de quitter les réseaux sociaux. Mais bon, je dis ça, je ne le fais pas encore, mais je crois que ce serait bien.

Un signe particulier ?

Je suis anormalement de taille moyenne.

Un message personnel ?

Marina Foïs, je vous aime.

Un talent à suivre ?

Je suis un grand fan du travail de Julie Deliquet. Je crois avoir vu tous ses spectacles.

Ce que vous n’aimeriez pas que l’on dise de vous ?

"Il a très mauvaise haleine en scène..."

« Avec... »

...Vingt Mille Lieues sous les mers de Jules Verne, j’ai eu envie de lire, de lire, de lire...

...Marina Abramović, j’ai compris ce qu'était une performance artistique.

....les peintures de Mark Rothko, j'ai appris à me laisser submerger par la peinture.

...Didier Eribon, j’ai décidé de lire plus de sociologie.

...Illusions perdues d’Honoré de Balzac, j’ai rencontré un auteur que j'adore.

...Arthur Rimbaud, j’ai commis des vers que j'ai très vite jetés.

...La Traviata de Giuseppe Verdi, j’ai goûté au plaisir de l'opéra.

« Mon message au public... »

Venez nombreux quand les théâtres rouvriront, vous n'y risquez rien à part vous faire du bien.